Ouvrages
DESCRIPTIF
  • Parution : 2011
  • Coll. : Cas de figure
  • Volume : 16
  • Pages : 208
  • ISBN EHESS : 978-2-7132-2282-5
  • Prix : 15.00€
AUTEUR(S)
La seconde vie des bébés morts
Dominique Memmi
Les hôpitaux européens ont  révolutionné les pratiques entourant la mort du foetus ou du nourrisson. Apprendre à faire son deuil, regarder le corps  est désormais la règle. Le phénomène se limite-t-il  au cas des bébés morts ? Que dit-il de nos sociétés ?
Escamoter l’enfant mort et inciter les parents à « passer à autre
chose », tel était l’usage jusqu’alors dans les hôpitaux européens. Depuis le début des années 1990, Apprendre à « faire son deuil », telle est la règle désormais. Le deuil devient volontariste, presque appliqué. Mais le plus surprenant est sans doute l’invite systématiquement faite aux parents de regarder leur enfant mort. Internationale, cette mutation fut aussi radicale : en dix ans, une page de l’histoire de la mort enfantine a été tournée. Elle cristallise une nouvelle manière de saluer les morts rendant essentielles la matérialité et l’incarnation du souvenir. Que s’est-il passé pour que la présentation ou la représentation du corps devienne, ou redevienne, incontournable pour penser la perte ? Un simple retour au passé ? Fétichisation du corps et psychologisation de son usage : le corps, la chair, le donné biologique sont appelés au secours des psychés. Mais le phénomène se limite-t-il bien au cas des bébés morts ? Que nous suggère-t-il de la redéfinition contemporaine des identités ?


Sommaire
PARTIE I. La nouvelle administration des naissances ou la seconde vie des bébés morts. Une pratique apparemment paradoxale
1. La présentation des bébés morts : une révolution inexplicable ?
2. Entre théorie psychanalytique et initiative de la clinique
3. Panser la « souffrance des mères »
4. Administrer les apories du « projet » d'enfant

PARTIE II. La nouvelle administration des morts ou la revanche du biologique
5. Faire son deuil par corps
6. L’insupportable volatilité des morceaux de corps.
7. La revanche du biologique